Normalement, il est des connexions logiques et implicites qui s'établissent entre les notes. Mais pour ce qui va suivre, je me dois de rendre une connexion visible, juste au cas où vous ne l'auriez pas vue. Le lien entre pulsion et vie. Il est très simple.
La réalité pulsionnelle désigne cette idée qu'il y a une multitude de pulsions nous environnent, mais toutes ces pulsions considérées dans leur globalité forment une seule et grande pulsion : la vie. LA pulsion.
Car oui, on peut le dire, la vie, c'est quelque chose qui vient tout seul, spontanément. A l'identique de n'importe quelle pulsion donc. (Allez-y, vérifiez mentalement, dans tous les sens.)
Seulement voilà, aujourd'hui, c'est sur la nature que l'on s'interroge.
Qu'est ce que la nature?
C'est très simple. Lorsque l'on observe la vie, ou les pulsions dans le détail, il nous apparaît qu'une logique existe dans ces mouvements qui se produisent d'eux même. Il existe un ordre, un sens, en somme une véritable intelligence dans le mouvement.
Exemple : Il est un mouvement qui tend à manifester des créatures dotées de 2 bras et 2 jambes, qui se tiennent debout, qui sont douées de la parole et qui peuvent sourire. Ce mouvement se répète à travers le temps, continuellement. A force d'observation, on a failli par appeler ce mouvement « humanité ».
Comme nous l'avions dit précédemment, lorsqu'un mouvement n'est pas identifié, il n'est rien d'autre qu'une chose : une réalité indéterminée.
Mais lorsque l'on comprend l'intelligence d'un mouvement, on parvient à le définir, tout simplement parce que les choses ont enfin un sens.
Ce sens, cette définition, cette intelligence, cet ordre, peu importe... Cette logique donc, c'est ce que l'on appelle communément... La nature.
Autrement dit la nature n'est rien d'autre que l'intelligence cachée derrière la vie, l'intelligence et le sens caché au sein des mouvements spontanés que sont les pulsions. L'ordre secret des choses.
Évidemment, il y a LA nature en tant qu'ordre de LA vie, et il y a une nature individuelle pour chaque pulsion considérée séparément.
En ce sens, ne se pourrait-il pas que les pulsions secrètes qui vous habitent possèdent une nature identifiable ? Dans ce cas, vous pourriez comprendre la nature du mouvement irrépressible qui vous habite et qui se manifeste tout seul. Donner du sens au quelque chose de plus qui habite votre vie. De fait, lorsque l'on connaît son vrai moteur, son potentiel en somme, il n'y a plus qu'à déployer les possibilités qui vont avec.
Dans le même ordre d'idée que précédemment, une multitude de pulsions "séparées" vous habitent, mais à en croire les hommes de sagesses, elle finissent toute par cohabiter en unité sous la forme d'une pulsion unique, qui définit ce que vous êtes. Je le dis juste pour faire un prélude.
L'idée d'intelligence cachée derrière le mouvement est déjà bien imagée. Mais la nature en tant que telle peut être encore qualifiée de deux façons. Laissez moi vous en dévoiler une (l'autre viendra plus tard).
Si l'intelligence cachée derrière le mouvement est ce qui permet de le définir, alors cette intelligence est une essence : elle est ce qu'il y a d'essentiel donc, ou plus précisément de central au sein d'un être, d'un existant.
Il faut voir l'essence comme l'élément indispensable sans lequel il n'y a pas d'identité, pas de sens, mais seulement une chose. Pas d'essence = pas de sens, pas de détermination.
Exemple : Si je vous demande de me raconter le livre que vous lisez, vous devez me donner les informations les plus importantes, essentielles. En effet, si vous ne me racontez que des passages périphériques, à savoir qu'à la page 24 le héros entre dans un bar, je ne comprendrai guère ou vous voulez en venir, ni ce qu'est vraiment votre livre.
Mais en quoi l'essence, la nature, se distingue du reste par son importance ?
Simple. Parce que c'est d'elle que procède la forme. Elle en est le générateur, une source de créativité, ou plutôt de création. C'est le morceau dit principal au sens ou il concentre en lui même assez de potentiel pour déployer tout un ensemble de possibilités secondaires qui s'articuleront à merveille autour de lui, comme le cercle se construit à partir du centre.
Cela est dû au caractère nécessairement synthétique d'une essence, comprenez par là qu'une essence n'est rien d'autre qu'un résumé. Et qu'est ce qu'un résumé sinon l'information la plus importante à partir de laquelle procède le sens, l'identité d'une chose. On retombe sur nos pattes.
Exemple : Si je vous demande de me résumer le livre et que vous me dites que c'est un thriller, déjà, j'en sais pas mal. Mais si en plus vous me dites que c'est un thriller dans lequel l'assassin est un enfant, là je comprends le gros de l'histoire, et je n'ai besoin de rien de plus.
Il faut comprendre que l'on parle d'essence lorsque le potentiel est assez conséquent, créateur, pour générer des manifestations multiples. Dès lors une essence peut donc, en étant inchangée, créer des versions différentes de ses différents déploiements.
Exemple : L'idée d'un livre au sein duquel l'assassin est un enfant est une idée riche, à partir de laquelle nous pourrions écrire des versions différentes de la même trame. Une idée difficile à épuiser, ou pour le dire autrement, pour laquelle la lassitude ne viendra pas de sitôt.
Remarque: Ne critiquez pas mes talents de scénariste et considérez que c'est une bonne idée.
Ainsi le monde de la nature est nécessairement à la lisière du temps, car la capacité à abriter en son sein des formes multiples en simultanéité n'est possible qu'au sein de la synthèse. En effet, La synthèse, c'est autant une combinaison de versions (simultanéité) qu'une instantanéité, c'est à dire une concentration du "temps" (je devrais parler de vitesse...), ce n'est pas pour rien que le résumé (essentiel) d'un livre permet de parler en quelques instants d'un développement de plus de 400 pages.
Voilà donc. Mais pour finir, disons ceci :si la nature, l'essentiel se tient à la lisière du temps, alors quelque chose dans l'être humain doit être capable d'observer cette lisière. Autrement nous ne pourrions en prendre connaissance.
P.S: Quand je dis que la synthèse c'est autant une instantanéité qu'une simultanéité, j'aurais pu dire les choses bien plus simplement. Mais je ne le fais pas car pour l'instant vous ne pourriez pas suivre.
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