Les bases - note n°3 - La chose

 

Ce qui va suivre ressemble à un changement de sujet. Ce n'en est pas un.

 

Qu'est-ce qu'une chose ?

 

Le mot chose est un terme que l'on use constamment au quotidien, et qui possède de multiples nuances. L'une de ces acceptions est très intéressante : en effet, bien souvent on se sert de ce mot pour désigner une réalité effective, mais indéterminée. Autrement dit, je me sers de la « chose » pour désigner une réalité qui existe, mais que je suis incapable de voir ou détecter de quelque façon.

Exemple : Vous êtes seule pour un instant dans votre salon (ou ailleurs, peu importe), vous posez votre sac sur la table. Pendant quelques secondes vous vaquez à quelques occupations, sauf que voilà, vous tournez la tête, et quelle n'est pas votre surprise de constater que le sac n'est plus sur la table, mais posé sur le fauteuil à 4 mètres de là ! C'est ainsi que vous ne pouvez vous empêcher de penser qu'il y a « quelque chose » qui a déplacé votre sac. On parle d'une réalité inconnue - on ne connaît pas le phénomène à l’œuvre - mais bien effective, présente, car les faits sont incontestables à vos yeux !

 

On ne sait pas ce qu'est la chose, mais elle existe. Elle est bien là ! Une réalité inconnue.

 

Un quatrième « machin ».

Le « truc » (pour changer), c'est que des « choses », dans notre vie, on en a beaucoup ! Puisque l'on admet le plus souvent trois réalités dans le cadre de l'expérience de vie humaine, à savoir la pensée, les émotions ou les sensations, alors les fameuses choses sont susceptibles d’appartenir à une quatrième forme de réalité, car la « chose » est différente des réalités communes auxquelles nous sommes habitués, autrement, nous reconnaîtrions ce à quoi nous sommes confrontés.

Remarque : Ou alors, les choses sont des phénomènes qui appartiennent à des étages inexplorés de réalités que l'on croit maîtriser. Des pensées secrètes, des émotions inconnues, des actions ou sensations mystérieuses. Ce qui n'est pas beaucoup plus rassurant.

 

Bien sûr, il est des cas où la chose n'est rien d'autre qu'une erreur d'appréciation, ainsi elle appartient aux catégories les plus évidentes du réel (mental, émotion, sensation au sens ordinaire), toutefois vous ne l'aviez pas reconnue comme telle sur le coup.

Exemple : Ce qui pourrait illustrer cette idée ici serait que ledit sac ait été transporté par votre chien, de la table au fauteuil, ce à votre insu. Explication surprenante, et pourtant plausible, rationnelle.

 

Mais, tout de même. Les anomalies d'une vie quotidienne sont pléthores. Et les explications rationnelles à leurs égards ne sont souvent que des excuses bancales. Avec ce que nous avons vu précédemment, nous pouvons déjà établir une révélation : oui, la plupart des « choses » qui vous arrivent et que vous ne comprenez pas relèvent bien d'une quatrième dimension, distincte des autres. La réalité pulsionnelle.

Remarque : Bon, en fait c'est un tout petit peu plus compliqué que cela (un chouïa), mais pour l'instant, on peut bien considérer une quatrième dimension seule. Soyons simples et il n'y aura pas d'erreurs ni confusions.

 

Oui, il est probable que lesdites choses soient très souvent des pulsions. Bien des « choses » qui vous arrivent sont dues à des phénomènes spontanés, qui n'ont que faire de la raison, et donnent lieu à des scènes complètement irrationnelles.

La catégorie de l'inconscient regroupe un bon morceau des « choses » qui relèvent de la bizarrerie individuelle. Je veux dire, quand on envoie trois fois de suite un « je t'aime » à son ancienne conjointe par accident, il y a bien un « truc » non ? C'est l'évidence. Seulement les pulsions ne se résument pas au seul inconscient individuel : déjà, elles peuvent être conscientes, mais surtout, elles débordent allègrement au-delà de la personne humaine.

 

Ainsi, il ne serait pas inintéressant de considérer les aberrations pulsionnelles comme une expression inconnue de la vie elle-même : des pulsions clandestines pour l'humanité.

 

Il est encore bien trop tôt pour parler en ces termes. Toutefois, il est bon de s'attarder sur la notion de chose au regard de sa vie propre.

Pensez-un peu à votre regard. Pensez à ce mental bien certain de ses repères, pensez à ces émotions prémâchées par vos musiques préférées, pensez à ces sensations amoindries par la saturation. Au-delà de ce que votre personnalité pense de votre parcours, n'y a-t-il pas quelque chose de plus ? N'y a-t-il pas des choix irrationnels, des comportements incompréhensibles, ou des instants qui sembleraient téléguidés par une force indéfinissable ?

Exemple : Depuis que vous êtes petit, vous adorez les films historiques ou les documentaires, pourtant vous venez d'un environnement ou tout le monde n'en a cure, mais c'est comme si, à chaque diffusion impromptue vous vous sentiez absorbé. De plus, par un pur hasard, vous êtes devenu comptable dans un musée. À croire qu'il y a quelque chose qui vous pousse à vous rapprocher du passé, de l'histoire. Se pourrait-il que tout cela ait un sens ? Que vous ayez « quelque chose » à faire dans ce domaine ?

 

Ce sont ces « trucs » qu'il faut observer. En vérité il n'est pas nécessaire d'observer les choses avec une telle distance, les mouvements du quotidien peuvent suffire eux aussi, à partir du moment où vous tentez de comprendre qu'elle est ce « machin » qui vous pousse.

Et les choses sont omniprésentes. Tout le temps. À tout moment.

Maintenant la question est de savoir où elles se cachent. Et surtout, ce qu'elles cachent.

Écrire commentaire

Commentaires: 0