La nature est vraie.
Vous doutez de la supériorité de la nature ? Pourtant même du point de vue de la vérité, la nature est absolument prévalente dans l'univers.
Exemple : Supposons qu'un tyran extrêmement puissant dans un certain royaume dise que les poules ont des dents, et supposons qu'à force de manipulation génétiques, il parvienne à conférer des dents aux poules. Factuellement (comprenez physiquement) les poules ont des dents. Est-ce vrai pour autant ?
Je suis certain que pour la plupart d'entre vous, la réponse sera non. Pourquoi ? Parce que cela n'aura pas été décidé par la nature. Cette vérité aurait été acceptée dans le cadre d'une mutation naturelle, mais ici, elle apparaît comme une aberration. A juste titre.
Vous voyez ? Elle prime parce qu'elle est la cause première. Le vrai moteur qui fait que les choses sont ce qu'elles sont. L'essence de l'univers.
La réciproque n'est pas toujours vraie...
Dire que la nature est l'essence de l'univers ne veut pas dire que toutes les essences sont des natures.
L'essentialité, comme la substantialité, sont des pôles : cela veut dire qu'ils peuvent être appliqués à des ensembles de taille différente. Alors oui, du point de vue de l'univers, la nature se confond avec l'essence, sans aucun doute.
Cependant il est tout à fait possible de considérer des ensembles plus petits...
Exemple : Les 5 sens ne sont pas des pulsions, mais ils sont essentiels pour percevoir l'environnement. Le pinceau est essentiel à la peinture.
Et pourquoi pas des ensembles plus grands ?
Exemple : Si la nature, les pulsions sont le moteur de l'univers, peut-être qu'il existe un moteur, une essence pour la nature elle-même ? Peut-être qu'une intelligence guide la nature. Dieu ? Qui sait...
Nature première, nature secondaire.
Encore une fois, essence et substance sont des pôles. Ainsi, à comparer plusieurs pulsions dans un même ensemble, toutes ne se valent pas. Certaines sont plus subtiles et créatrices, quand d'autres sont plus grossières. Il existe donc une hiérarchie pulsionnelle.
Exemple : L'instinct est une pulsion qui me permet de survivre. L'instinct traduit ma nature humaine, mon appartenance au genre humain. Le désir quant à lui dit plus de choses sur ma nature individuelle.
Dans un ensemble pulsionnel, la pulsion la plus fine sera la plus essentielle (le moteur), et les plus grossières seront substantielles (les supports, fondations). On pourrait parler, pour changer, de nature première, et de natures secondaires. Dans notre exemple, l'instinct constitue, pour l'individu que je suis, ma nature secondaire, et le désir, ma nature première.
La nature, ce n'est pas la forêt?
Vous aurez bien compris que ce que j'appelle nature, ce ne sont pas les arbres, forets et montagnes, ni les animaux. La nature, dans ma bouche, c'est la pulsion. Le mouvement qui fait apparaître la forêt n'est pas la forêt.
Pourquoi désigne-t-on les différents règnes comme étant la nature ? Simple, parce que tous les règnes dits « inférieurs » respectent les lois du monde pulsionnel. En respectant leurs natures, ils se conforment à LA nature, et donc se confondent avec elle par abus de langage. Harmonie.
Nature et pulsion, c'est la même chose ?
Oui... et non. La réponse est surtout OUI. Retenez bien que la nature est une pulsion. Sans aucun doute.
Seulement voilà, nous verrons plus tard que lorsque nous prenons connaissance d'une pulsion, il nous arrive de ne pas la comprendre, de nous tromper quant à sa réalité. Et sont, ou elles apparaissent, d'une certaine façon... contre-nature.
La nature ne parle toujours que d'une pulsion comprise dans la totalité de sa logique, de son intelligence. Une pulsion parfaite et non corrompue.
Pas de panique, c'est une prémisse. Nous allons traiter cette question en détails plus tard.
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