Clé des songes n°13 - Le monde onirique à venir ?

 

Allez, un peu de rêverie.

 

De toutes les clés, ce sont probablement la loi d'analogie et la loi de beauté qui sont les plus importantes. Et elles pourraient avoir plus de potentiel qu'on ne l'imagine.

 

Dire que tout ce qui apparaît en rêve possède une parenté dans la vraie vie implique que l'existence onirique préfigure une existence réelle, quoique quelque peu différente. Cela nous l'avons déjà dit, c'est ainsi que bon nombre de créatures de rêve sont autant de symboles quant à des réalités viables.

Il en est exactement de même pour les lieux oniriques, les évènements etc.

Et la beauté nous renseigne assez vite quant à la vertu de la forme considérée par rapport à sa propre nature, ce qui dans le réel nous permet de jauger de la qualité d'une situation.

 

Mais tout ceci pourrait prendre une dimension supplémentaire avec ce qui va suivre.

Certaines rumeurs provenant du milieu scientifique font écho à ce que plusieurs personnes éloignées géographiquement fassent le même rêve. Oui, vous avez bien entendu : il semblerait que des gens qui ne se connaissent pas rêvent parfois de la même chose. Et de multiples phénomènes ont pu attirer mon attention en ce sens. Déjà, il en ressort une idée grandiose : peut-être que les rêves possèdent une dimension « publique », et que certains ont pour but de nous guider dans les grandes décisions collectives. Si de telles rêves existaient, il serait une priorité absolue que de les examiner.

 

Comme je vous le dis, j'ai de bonnes raisons d'y croire. Et je me répète, si la chose était avérée, alors tout ce qui serait « public» deviendrait prioritaire.

A partir de là, je pars dans des extensions clairement fantaisistes. Mais bon, en même temps la fantaisie est l'apanage des rêves...

 

Si vous avez compris mes notes, vous savez qu'à un certain niveau de vigueur, une pulsion se présente de plus en plus telle qu'elle est, avec des attributs fixés qui ne se modifient pas ou très peu : en clair la chose que vous observez n'est pas une métaphore inventée par votre seul esprit (comme dans les rêves censurés), mais une métaphore universelle : un vrai symbole indépendant et autonome ! Une force vivante et puissante.

 

C'est en quelque sorte ce que l'on peut supposer de la part de pulsions publiques. Des formes qui sont relativement fixées dans leur apparence.

Dès lors, que pourrait-on dire d'une créature qui apparaîtrait à de multiples personnes en rêve ?

Non seulement qu'elle existe, qu'elle est la métaphore d'une situation bien réelle, mais en plus qu'elle est influente, importante au regard du collectif.

Une créature prioritaire donc. Personnellement, je les qualifie de mastodontes.

 

Mais allons plus loin encore. De tels mastodontes pourraient être répertoriés, ils ne manqueraient pas de nous renseigner sur la nature humaine. Et c'est ainsi que l'idée d'un bestiaire onirique se profile. Mais il serait d'autant plus fou que ces créatures puissent être « localisées ». Évidemment, cela suppose des circonstances particulières : soit que des rêveurs disparates localisent la créature en un même lieu onirique pendant leur rêve, soit que les rêveurs d'un même lieu géographique fassent le rêve d'une même créature. Dans ce cas, nous pourrions probablement identifier avec plus de précision « la dynamique » que représente cette créature, et son influence sur la localité.

Et la beauté de ces créatures nous renseignerait, à titre d'indice, sur la négativité ou la positivité de telles énergies.

Une détection des forces vivantes et clandestines de l'univers.

 

Nous pouvons étendre l'idée aux lieux oniriques. D'ailleurs, les lieux mythiques ou de légendes, qui sont d’ores et déjà rêvés publiquement, entrent déjà dans cette catégorie. Ne pourrait-on pas, à force de collection, identifier la réalité vivante de lieux tels que l'Avalon ou la Jérusalem céleste ?

Sans aller jusque des lieux aussi célèbres, il semble avéré que d'autres dimensions soient « publiques », au sens où elles apparaissent en songe à de multiples rêveurs. Que représentent ces lieux ? Probablement des situations au sens le plus structurel, voire infra structurel, on pourrait parler « d'atmosphères » aussi.

Là encore se profile, dans nos rêves les plus fous, l'idée d'une cartographie onirique.

 

Il pourrait en être de même pour des évènements oniriques « publics », qui ne pourraient être que les représentations rêvées des évènements qui se donnent à voir à grande échelle. Une histoire onirique ?

Et tout un tas de mystères et question non résolues qui n'attendent qu'à se donner au plus grand nombre.

 

Bestiaire, cartographie, histoire, etc. Une contribution à l'imaginaire (vivant et non inventé). Tout ceci est de la fantaisie, ce qui n'est pas déplacé pour le coup. Mais dans un sens plus pragmatique (car la société n'en est pas à ce degré de rêverie) on pourrait très bien commencer par une simple étude qui permettrait un début de classification des formes les plus récurrentes, au sens le plus basique du terme, et selon des critères accessibles immédiatement. Ce serait déjà un bon départ.

 

Mais j'insiste, sinon sur la méthode, expressément sur le sujet. Car il faut le dire : si ardu soit-il, le rêve est un mode de connaissance très supérieur à la seule réflexion. C'est une clé (complexe) qui n'a pas fini d'ouvrir des serrures, et en ce sens, ce pourrait être l'une des voies qui nous mènerait vers un monde nouveau, régénéré quant à sa finalité.

Encore faut-il que ce sujet devienne important.

 

Il le devrait. Les rêves sont la porte d'accès la plus évidente de la réalité pulsionnelle, de la nature. Et nous rêvons tous les jours, quand bien même certains ne s'en rappellent pas.

Remarque : C'est ce qu'ils disent. En général il suffit d'insister sur la question pour qu'un rêve oublié refasse surface comme par magie. De plus le lien avec son inconscient se construit, il suffit d'une ouverture.

Un activité si omniprésente et au combien mystérieuse mérite beaucoup plus d'attention de notre part.

 

Au train ou vont les choses, c'est pas demain la veille que nous poserons le sujet sur la table. Pour autant ne soyons pas pessimistes. L'inertie peut être surmontée par des actions pertinentes. Et je ne parle pas de la part du colibri. Quoique la seule parole libérée dans le cercle familial ou amical serait une goutte d'eau bienvenue. Autrement, il suffirait de quelques initiatives ça et là, sous forme de bases de données, de questionnaires, ou de je ne sais quelle autre idée innovante pour initier un mouvement d'exploration intéressant.

Enfin ça, c'est votre affaire.

 

Je ne me fais pas trop d'idées, mais qui sait, on a bien le droit de rêver non ?

 

Écrire commentaire

Commentaires: 0