Lorsque la conscience est assez grande pour observer une pulsion toute entière, celle-ci se présente à travers une forme, un symbole. En ce sens, c'est bien la forme qui représente la notion d'âme, la 4ème manifestation de la vie, ou le 4ème étage de la réalité.
Lorsque les pulsions sont naturelles, porteuses donc d'une intelligence parfaitement ordonnée, nous pouvons là aussi les observer de manière synthétique, complète. Sauf que la forme considérée sera tout sauf banale : en effet, faire une synthèse de la nature elle-même en un seul symbole, c'est littéralement saisir une essence universelle.
Et en ce sens, la forme ainsi perçue est un nom, et pour les plus spirituels du lot... un nom divin.
Remarque : On verra plus tard à quoi une telle chose peut ressembler.
De ce point de vue, il serait bien possible que chaque pulsion, remontée à la source de sa nature, révèle une essence, et ainsi, que le monde se donne parfaitement à connaître.
Si nommer, qualifier notre environnement est un mécanisme littéralement pragmatique, pourtant ce n'est pas seulement utile. S'observer soi-même et le monde est la clé de tous les mystères, et c'est bien ce que nous allons faire.
Ainsi, nous exigeons de la conscience qu'elle soit assez grande pour appréhender les pulsions qui nous sont naturelles sous une forme synthétique : jusqu'à ce que nous puissions résumer tout notre potentiel en un seul mot, un seul symbole. Nous allons donc chercher notre nom, et enfin, nous pourrons répondre à la question : qui-suis-je ?
Techniquement, cela implique donc que nous développions notre conscience pour qu'elle s'élève jusqu'à épouser sa vraie nature. Nous la voulons plus grande, plus étendue, plus mobile. De la même manière, nous pouvons supposer qu'en réponse, la nature descendra automatiquement vers la conscience et la personne. Ne tente-t-elle pas déjà de faire irruption dans l'être au travers des manifestations dites inconscientes ? Faites-lui confiance, elle répond automatiquement à l'appel.
Seulement voilà, puisque nous devons nous élever, et que la nature doit descendre, c'est que cette dernière n'est pas ici. Elle n'est pas auprès de nous. Et c'est la cause de tous les types de mal-être : cette forme qui nous anime n'est pas la nôtre, elle ne permet pas de déployer toutes nos pulsions de manière intelligente, d'user de nos ressources mentales, émotionnelles et physiques comme il se doit. Donc nous n'avons pas la bonne âme, soit qu'elle soit pauvre ou corrompue, entre autres tares.
Exemple : Si vous avez une âme naturelle d'artiste et que vous vous définissez uniquement par vos exploits physiques, vous êtes mal barré pour devenir Picasso. Tout au contraire si vous avez une âme naturelle d'athlète et que les efforts physiques sont dépréciés dans votre milieu précieux, il y a fort à parier que vous ne vous donnez pas l'occasion d'explorer vos possibilités et donc de vous envisager comme sportif. Grosse caricatures, évidemment.
Notre âme naturelle est lointaine (remplacée par une forme factice), notre conscience est loin de là ou elle devrait être. Il faut donc parcourir ce chemin. Évidemment, tout le monde ne commence pas le parcours au même endroit. Mais croyez-moi, les différences ne sont pas aussi abyssales que vous l'imaginez.
Ici, nous allons considérer que nous partons du niveau zéro.
Ce que j'appelle niveau zéro, c'est la conscience la plus réduite, et l'âme la plus éloignée possible.
Considérons que nous n'avons conscience de rien, que nous ne connaissons rien du monde ; que nous ne nous connaissons pas, et que rien ne nous plaise au dehors.
Aussi terrible que puisse être ce portrait virtuel, les choses restent simples : nous devons développer notre conscience, et la nature doit, par voie de conséquence, descendre vers nous.
Seulement voilà, si notre âme naturelle est la plus éloignée possible, et que nous allons nous contenter d'une conscience réduite, alors nous pouvons considérer qu-il nous faut traverser le monde, l'univers tout entier pour effectuer les retrouvailles tant attendues.
Puisque nous avons déjà travaillé les bases, nous avons une vision plus technique de l'univers : lorsqu'il est envisagé métaphysiquement c'est le temps et l'espace. Tous les types de temps et d'espace. C'est cela que nous devons affronter. Et c'est seulement à la lisière de l'univers existant que nous trouverons notre essence, dans sa forme complète.
Techniquement, la conscience va donc devoir dépasser certains niveaux, certains paliers, ce qui exigera de sa part des transformations, des évolutions. Forgée par l'épreuve donc.
Pour la nature il en est de même : elle sera la récompense progressive de nos efforts, et donc elle pénétrera, descendra de niveau en niveau.
D'ailleurs, si la conscience est très réduite au niveau zéro, elle n'est pas non plus inexistante. Il en est de même pour la nature, qui n'est jamais totalement séparée de soi, autrement, nous ne pourrions même pas exister.
Remarque : Oui, pour rappel, l'essence d'un "être" (pléonasme) est sa cause, la raison de son existence, ou encore le "truc" qui nous crée (manifeste). Forcément, si l'on se coupe de ce truc, on ne peut pas exister.
Donc la nature, on peut d'ores et déjà la saisir malgré notre état zombie.
Mais concrètement, c'est quoi cette nature qui « descend » ?
On appelle cela l'inspiration dans le langage commun, nous devons la considérer comme une intelligence qui s'impose dans le psychisme. Selon l'étage que l'inspiration aura pénétré, l'intelligence se révélera plus ou moins claire. Bien entendu, il ne faut pas le voir comme l'inspiration « nébuleuse » des artistes, non pas qu'ils se trompent, mais plutôt que nous, nous voulons clarifier la chose. Ce que nous désirons c'est, qu'à terme, l'inspiration soit claire comme de l'eau de roche.
L'inspiration, l'intelligence naturelle, considérée au niveau zéro (donc immédiatement accessible) prend deux formes.
La première, ce sont les rêves. Pendant le sommeil donc.
La seconde forme, c'est un phénomène similaire aux rêves, mais à l'état de veille. C'est ce que l'on appelle communément les phantasmes. Oui, les phantasmes sont des pulsions, ce sont des formes (images souvent) qui « viennent toutes seules », qui s'imposent avec force au psychisme (elles ont de la substance donc !). Les phantasmes, il suffit de les libérer, ils sont là, et... attendent.
Malheureusement, au niveau zéro, il est fort à parier que rêves et phantasmes soient rarement pertinents. Qu'on soit clairs, ils auront un minimum de sens, mais ils seront si perturbés, parasités par les influences extérieures qu'ils y apparaitront incompréhensibles, chaotiques, et malheureusement travestis par les innombrables mensonges symboliques, mentaux émotionnels et sensationnels qui vous habitent.
Heureusement lorsque nous allons élever la conscience, l'inspiration grandira. Elle purifiera d'abord les phantasmes et les rêves par son intelligence déployée. Mais elle ne s'arrêtera pas en si bon chemin et manifestera son intelligence sous d'autres formes de plus en plus lumineuses.
Il serait bon d'envisager, pour quelques instants, la perdition autrement.
On peut considérer deux cercles, chacun composé de trois cercles concentriques et un centre.

Le cercle du temps Le cercle de l'espace
Ainsi, au niveau zéro, c'est comme cela que les choses se présentent :
-Un temps immense, dans lequel nous sommes perdus. Un regard sur l’évolution absent.
-Un espace dans lequel nous sommes bloqués, comprimés.
Ce qui veut dire « j'erre sans but, je n'ai pas de sens à ma vie, et en plus je suis bloqué, prisonnier dans mes mouvements ».
Pourtant ce que nous voulons, c'est tout le contraire:
-Un temps qui ne vacille pas, une évolution comprise et donc une certitude quant à notre but : voir notre nature à travers la vie. L'éternité à l'échelle humaine.
-Un espace qui ne cesse de s'agrandir, pour plus de liberté : laisser la vie exprimer notre nature toujours plus loin. L'infini à l'échelle humaine.
Ce qui veut dire « Je sais qui je suis, ce que je veux, je sais ou je vais, et je ne vais pas me gêner pour accomplir tous ces beaux désirs ».
Remarque : Pour l'éternité singée, ce que l'on veut, c'est une forme assez riche, tellement pleine de potentiel, donc un but premier et des buts secondaires si géniaux qu'ils ne manqueront pas de vous occuper pour 10 vies. Ben oui, l'éternité ce n'est pas une suspension !
Pour accomplir cela, la conscience va devoir traverser les différentes couches de temps. Et la nature s'exprimer au travers des différentes couches de l'espace.
Ce ne sera pas de tout repos, car pour l'instant, le temps, l'espace, nous les subissons et ce sont eux qui nous façonnent. Cela équivaut à affronter le monde ! Et soi-même. Ce n'est pas rien.
Mais au travers de nos efforts, nous ne manquerons pas de triompher, pour des conséquences... merveilleuses !
Nous sommes maintenant prêts pour commencer. Et pour nos débuts, ce que nous voulons, c'est passer la barrière qui nous sépare du niveau 1. Et c'est la suite du programme.
P.S: En vérité nous devrions aborder la question de la désidentification et du vide pour que la suite soit plus claire. Mais j'ai décidé de le faire plus tard et à part, dans une section spécifique ou il sera question de psychologie de la magie, en quelque sorte. Pour l'instant voyons la desidentification comme une remise en question (ce qui est vrai), et considérons qu'elle doit porter sur les aspects remplaçables de notre vie.
Bonus
Les limbes
S'il fallait visualiser un temps zéro/mort et un espace zéro/mort, alors il faudrait les imaginer les plus quantitatifs possibles. Un temps qui se compte, qui ne serait que long ou court, et un espace qui se mesure, qui ne traduirait que le loin ou le proche. Un truc comme ça là.
Exemple : Vous faites la queue pour poster une lettre. C'est long, ça sent mauvais. En plus vous êtes loin de chez vous et il risque d'y avoir des embouteillages sur la route.
Ce n'est pas pour rien que les files d'attentes ne sont pas gravées dans nos mémoires...
Profitons en pour dire au passage, que chaque étape, chaque niveau que nous allons étudier manifestera un bon nombre de représentations symboliques. Au sein des étapes, toutes formes d'adversités seront là encore représentées par des créatures symboliques. On pourrait dire ainsi qu'au niveau zéro, l'état initial, la créature à vaincre est le zombie.
Pourquoi ? Parce que c'est ce que vous êtes à ce moment de recul de la conscience.
Exemple : La file d'attente n'en finit pas, et ça sent de plus en plus mauvais. Plutôt que de vivre ce moment si agréable, vous êtes absent, ailleurs. Il n'y a qu'un zombie qui pourrait supporter un tel état. D’où votre attitude.
Bon, ça va, les zombies c'est pas très résistant. Il suffit d'un tout petit feu intérieur pour les consumer.
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