La divinité ? Reflétée par ce qu'il y a de permanent en soi ?
La chose sans nom
Imaginez la transition entre le niveau 3 et le niveau 4. Elle est spéciale celle-là !
À ce niveau, vous agissez, et vous ne vous prenez plus pour le préféré de Dieu. Mais... vous êtes seul. Maintenant que vous n'essayez plus de convaincre les autres, et que vous avez le pouvoir de changer les choses, c'est comme si... tout le monde vous tournait le dos.
Qu'est-ce qui se passe ? Ils le font consciemment ou pas ?
Mais regardez-vous un peu dans le miroir. Qu'êtes vous donc devenu ?
Une chose. Un inclassable que l'on ne sait vraiment définir.
- Ni un rebelle qui se bat contre la norme.
- Ni un marginal qui essaye de sortir de la normalité, du système.
- Ni un champion qui se hisse au-dessus des autres et qui guide le système.
(- Ni même un zombie des limbes qui ne se pose pas de question et fait comme tout le monde.)
Tous se définissent par rapport à un centre, la normalité. Observez donc comme il est difficile de se passer du système, quelque soient nos actions, nous faisons « contre », « autrement », ou « mieux que » (ou « comme », privilège zombie). Dans tous les cas, nous nous comparons à la façon de faire normale, normée et légitime.
Remarque : On peut légitimement croire que le système-normalité, pour donner une illusion de liberté, garantisse chacune de ces positions. Mais ne vous en voulez pas si vous adoptez une de ces postures, certaines seront plus confortables que d'autres selon votre tempérament. Le poison peut être médicament nécessaire selon votre état de santé.
Ce n'est pas votre cas à ce stade, car vous êtes d'ores et déjà différent. D'une autre nature. Vous êtes le seul qui commence à ne plus faire référence à une forme de normalité-centralité. Capable de voir les contradictions inhérentes du monde en un temps suspendu, qui efface toute forme de réalité préalable.
La normalité, vous n'y êtes plus. Et ce faisant...
Vous êtes un monstre !
Remarque :... Ou un alien !
Monstre.
Une sorte de chimère dont on ne sait si elle représente les trois positions à la fois ou aucune d'entre elles. La chose personnifiée. Expression du chaos.
Le monstre est monstre parce qu'il est une anomalie, ou pour le dire autrement, il est quelque chose de pas normal, mais toujours présent figurativement « dans le système », ou du moins apte à le confronter. En fait, il prend des chemins que personne n'a jamais pris, donc sans aucune possibilité de lui accoler une étiquette, et tout cela ne relève même pas du surnaturel... c'est plutôt de l'inconnu.
C'est bien pour cela que vous êtes maintenant seul. Parce que vous faites peur et mettez les autres mal à l'aise. Votre existence même touche à la notion de contradiction, car si vous parvenez à exister sans les autres, à « être », sans « être normal », est-ce à dire que la norme n'est pas tout ? Pire, votre existence, si elle s'oppose à la normalité, et qu'elle est heureuse, n'est-elle pas la preuve que le monde est dans le mensonge ? Cela fait peur. Votre seule présence soulève trop de questions, et surtout de remises en question.
Il est beaucoup plus facile de se tenir loin de vous. Oui, plus agréable.
Qui est le monstre ?
D'ailleurs, cette peur ne touche pas que les autres. S'il est possible de surmonter l'image de monstre que l'on nous renvoie, une telle victoire s'accompagne d'autres difficultés. À savoir que si vous n'êtes pas un monstre, il convient de se demander pourquoi les autres vous rejettent.
Accepterez-vous l'idée que les monstres, ce sont peut-être eux ? Que la société est hideuse ? Voire que finalement, c'est vous qui êtes normal ? Un raisonnement difficile à accepter, car il confine à la radicalité.
Après, il faut honnêtement dire qu'il n'y a pas de révélation de la vérité sans dévoilement du mensonge, et que les contradictions inhérentes à la notion de normalité peuvent véritablement être affreuses dès lors que l'on pointe le doigt dessus.
Certains évènements historiques plus ou moins récents le prouvent. La société n'est pas toujours belle...
Bon, après, il faut se détendre.
Aussi monstrueux que vous puissiez être, l'universel vit en vous, et il vous rattache à ce monde dans lequel vous vivez. Il y a forcément quelque chose de commun entre vous et les autres, et disons le de manière plus cordiale encore, il existe forcément un terrain d'entente.
Aussi monstrueux que puisse être le monde, il n'est jamais entièrement coupé de la vérité. Sinon il disparaîtrait en un clin d’œil. Garantie métaphysique. Dans le même ordre d'idée, aussi grave que puisse être la faute des uns ou des autres, ils peuvent toujours se rattraper en vertu de la vérité, alors à quoi bon se fixer sur les erreurs de parcours de chacun...
Comme le dirait une bouche plus sage que la mienne, il n'y a pas de souillure. Il faut juste se nettoyer.
Le pseudo-temps suspendu et les dieux-martyrs
Le temps suspendu, c'est nous qui allons le quérir. Pourtant il n'est pas rare que des crises soient créées artificiellement. Et des évènements auxquels le monde accordera une grande importance ne sont peut-être rien pour vous. Toutes les crises, positives ou non, ne vous concernent pas, ou pas forcément à la même échelle que les autres.
Et parfois nul besoin de crises. En effet, il suffit de se déplacer au cœur du réel pour s'apercevoir que, souvent, au centre du système, la norme ne s'applique plus. Ce qui est grisant. C'est même... exceptionnel !
Qu'est-ce que l'exception ?
L'exception est l'opposé de l'anomalie. Cela désigne un monstre autorisé par le système, un monstre qui possède un autre monde à lui dans le monde. Mais, quand on y pense vraiment... C'est quoi « pour de vrai » une exception ? En fait, je crois que personne ne le sait vraiment. Substantiellement j'entends.
On peut tout de même griffonner quelques spéculations.
Disons pour commencer que dans tous les cas, l'exception est le témoignage clair d'une impuissance de la norme. Car oui, si les normes étaient bien faites, il n'y aurait pas d'exceptions. L'exception est une excuse qui sert à pallier les défauts du système, ou le manque total de foi en ce dernier.
Exemple : Si les lois étaient bonnes, ou aussi universelles qu'elles prétendent l'être, nous devrions tous les respecter. Pourtant, bon nombre de personnes ou services spéciaux peuvent outrepasser la loi sous prétexte que les enjeux sont trop importants. Donc plus importants que la loi (mais qu'est-ce qui est plus important que la loi d'ailleurs ?).
Remarque : Imaginez que je vous demande de respecter les règles du jeu alors que moi je triche allègrement parce que je sais que les règles ne me permettent pas de gagner en l'état. Sympa hein ?
Mais on pourrait dire pire. Par exemple que l'exception sert à cacher non seulement l'impuissance de la norme, mais aussi ses contradictions intrinsèques. Et peut-être, disons-le franchement, son vrai visage.
Exemple : Le fait que des services soient spéciaux, à part, permet de cacher que le vrai fonctionnement de la société ne repose pas que sur des activités légales, mais aussi sur des économies supposément interdites par ses propres lois. Entre autres.
Et allons au zénith avec la question qui tue. Ne se pourrait-il pas que tout le système normatif serve uniquement quelques exceptions ? Que tout cela ne soit qu'un prétexte ? Que nous soyons au service des exceptions et non le contraire ? Et donc, pour en finir avec les rajouts, que l'exception soit le centre de même de la normalité ?
Exemple : Considérons une personne ou un service qui n'obéissent à aucune loi. Sont-ils au service de leur système, ou est-ce que c'est le système qui sert les intérêts et la vision du service ou de la personne en question ?
D'ailleurs il y a un proverbe à ce sujet : l'exception qui confirme la règle.
Étrangement, l'un des proverbes les plus obscurs qu'il soit. Quand on y pense vraiment... qu'est ce que cela veut dire ?
Probablement rien d'exceptionnel.
Que sont-elles ?
Qu'elles soient reines ou de simples pions, certaines exceptions sont utilisées dans un processus de mutation du système et non de changement réel (oui, parfois, le système-normalité a besoin de changer d'aspect, et il simule un combat contre lui-même).
En ce sens, méfiez-vous donc de ces dieux inhumains capables de vous ouvrir la voie vers une nouvelle ère.
Je parle des révolutionnaires, des génies, des innovateurs, « disrupteurs » et autres visionnaires. Mais aussi des intouchables au sens supérieur du terme, ceux qui ne vivent pas sur les même lois que vous, d'ailleurs, ce ne sont pas toujours des personnes, mais parfois des statuts.
… Et parmi ces statuts exceptionnels, il en est un qui est redoutable, en ce sens qu'il peut, du jour au lendemain, détruire et diviniser n'importe qui. Alors, par dessus tout, je vous en conjure, méfiez-vous du statut de martyr. Et de tous les martyrs.
Pourquoi ?
Le martyr est celui qui place la cause de son existence au-dessus de tout, si bien qu'il est prêt à se sacrifier pour elle. C'est tragique. C'est beau. En fait, c'est absolument terrible.
Il est difficile de ne pas admirer le tragique. En réalité, nous sommes même contraints d'admirer les martyrs, parce qu'il serait tabou de ne pas le faire. Mourir pour une cause est le plus grand sacrifice, et en théorie, la plus grande vertu. En agissant comme tel, nous sanctifions la cause considérée, car une chose qui mérite que l'on meure pour elle est forcément importante. Non ?
Au regard du martyr, la cause est tout. La cause est l'essentiel (c'est logique). En fait, à considérer que la cause est plus grande que nous, que tout, on la définit vraiment comme quelque chose de divin. Il n'y a qu'un morceau de Dieu lui-même qui serait si important.
...Est-ce à dire que Dieu nous demande de mourir pour lui ?
Certainement pas !!! Le seul sacrifice qu'une cause juste demande, c'est celui de notre vie d'antan. La vie ennuyeuse et insatisfaisante. Ben oui, il va bien falloir sacrifier nos mauvaises habitudes pour trouver le mieux.
Pour le reste, nous sommes donc censés vivre par la cause et non mourir pour elle. En effet, ce qu'il y a d'essentiel (un but, tout simplement) dans notre vie est censé nous faire grandir, nous améliorer. Autrement, cet essentiel, cette cause ne peut être qu'un faux dieu qui nous dévore. Affrontez donc ce mauvais dieu. Dernier visage embelli de la mort.
C'est si dur de ne pas tomber dans le tragique. Pourquoi ?
Mais parce que l'on a tellement l'impression de devenir juste et noble, à tout donner. Et puis parfois, on fournit une telle quantité d'effort, sans aucune récompense... Il faut bien que l'on se glorifie par quelque chose non ? À défaut du miracle, la souffrance et la mort seront la récompense ultime, car il est vrai que, erreur ou pas, souffrir, et à plus forte raison mourir pour une cause reste un acte d'exception aux yeux de tous. Donc remarquable (je n'ai pas dit que c'était bien !).
Et voilà donc un moyen certain de triompher de la normalité, d'exister. Devenir exceptionnel.
Sauf que voilà, ce genre d'exception ne changera jamais le système : il y a des exceptions qui sont prévues par la norme. Et les martyrs sont autant de pions utilisés par le système, pour ses besoins de mutations. Comprenez bien pour commencer qu'une telle action sera vaine.
Considérons maintenant les motivations.
Si la tragédie nous rend exceptionnel, en vérité elle est le témoignage même de notre impuissance.
Le martyr croit qu'en voyant Dieu dans les yeux – l'importance de la cause – il mérite d'être le centre du monde. Ben oui, lui il voit l'importance, il est éveillé, et les autres non. Et ça le rend essentiel.
En vérité il sait très bien que non. Il sait très bien que son problème, c'est qu'il est impuissant à servir sa cause. Pour pallier cette impuissance, il va faire de son éveil de conscience un pinacle de l'existence : le seul fait de voir l'importance de la cause suffit, pas le fait de résoudre le problème. Il peut même arriver que pour pallier son impuissance, il rende sa cause impossible à résoudre (un problème tellement complexe cette cause...), puisque lui n'est pas capable d'aller au bout du problème, personne d'autre ne le fera.
Si le martyr parvenait à obtenir des résultats, tout serait plus facile. Mais parfois nous menons des vies pleines d'abnégation, d'efforts, pour aucune gratification.
Et personne pour nous regarder, ni même nous encourager.
Dieu lui-même est absent, et il n'y a pas de miracle (hé, c'est de la provoc hein). La question ici est donc simple. Comment montrer que je me suis donné à 120% si je n'ai pas de résultats ? En montrant que je souffre, jusqu'à en mourir.
Mourir pour la cause est bien la preuve que ma vie a eu un sens. La preuve que je me suis dépassé vers quelque chose de plus grand que moi.
Remarque : Il faut aussi prendre en compte l'idée que l'on puisse se tromper de voie (parfois un simple décalage). Vous imaginez ? Autant d'efforts sans résultat, c'est peut-être que l'on creuse dans la mauvaise direction ? Mais comment revenir sur des années d'efforts ? Non, non. Il vaut mieux persévérer. Et souffrir.
La reconnaissance.
Le besoin de reconnaissance est légitime. Et il est un manque cruel. Nous avons besoin que les autres connaissent cette sincérité qui nous habite. Mais vous savez, ce n'est pas parce que personne ne vous regarde que vos efforts ne payent pas... Des efforts sans résultats, ça n'existe pas.
Si le monde ne vous regarde pas, c'est parce qu'il est sans cœur, et c'est une triste condition. Mais dites-vous qu'il y a plus de gens que vous ne le pensez qui vous observent, seulement ils ne le disent pas forcément. Vous avez un effet sur l'autre. Surtout lorsque vous êtes sur la bonne voie, et c'est plus fréquent (et inconscient) que vous ne le croyez. L'effet sur autrui est une garantie métaphysique que je vous donne. Vous existez.
D'ailleurs, peut-être que des êtres invisibles vous regardent eux aussi, et qu'avec leurs yeux de lumières, qu'ils prennent note de toute cette vertu silencieuse qui vous habite. Qui sait ?
L'erreur ? Se tromper de voie ?
L'erreur n'est jamais totale. La vraie vie est là, juste à côté de vous, et les erreurs sont simplement dérivées de cette vie réelle. Tout va bien, il n'y a rien de grave. Sérieusement, l'erreur ? J'ai presque envie de dire que cela peut devenir votre meilleure chance. Toute une vie dans l'erreur, ça n'existe pas, tout cela n'est qu'une question de conversion des actes. Ben oui, si le mensonge procède d'une vérité préalable, l'erreur peut toujours être rattachée là encore à la voie judicieuse. Une conversion vous dis-je.
Récompense...
Mais comprenez bien ce qui va suivre. Il n'y a pas de récompense dans une vie remplie. L'effort en lui-même est la récompense. Ça s'appelle vivre.
Concrètement, il faut le voir comme ça : chaque effort est tellement intéressant qu'il n'en est plus un. L'action est, en elle-même, si plaisante, si belle, qu'elle nous comble. Alors bien sûr, dire qu'il n'y a pas de récompense, c'est pour la formule : des surprises, il y en aura toujours. Mais ce n'est pas ce que vous rechercherez en premier lieu.
La fin du martyre.
Pour en finir, disons ceci. Les tempéraments tragiques ne conduisent qu'à la mort, et ils doivent être surmontés. Et la seule façon de le faire, c'est de croire en sa capacité de changer les choses. Vous ne mourrez pas pour votre cause, non, vous arriverez à résoudre ces problèmes qui vous touchent, quelles que soient leurs échelles. Laissez la nature vous parler, vous inspirer, c'est elle qui guidera votre main. Et soyez patient. Pas la peine de vous montrer avant l'heure. Attendez d'avoir les solutions, la résolution. Ça viendra, aussi long que cela puisse être.
Quelqu'un aura la solution avant vous ? Mais vous la compléterez forcément ! Si la nature vous parle, si elle vous inspire des réponses, ce n'est pas pour ne rien dire. Autrement elle aurait tout dévoilé à un champion unique. Non, si vous êtes dans l'équation, c'est que vous avez un rôle à jouer, qui n'appartient qu'à vous. Garantie métaphysique. Je la justifierai peut-être un jour.
Mais si nous critiquons le martyr, il faut aussi critiquer le dieu unique lui-même : la cause. Un petit mot rapide.
Les moments de crise sont les pires. Je parle bien des crises artificielles. En ces instants, ce sont bien les causes supposément les plus sacrées qui sont autant de prétextes pour faire évoluer le système dans une direction donnée. Et ces causes deviennent les nouveaux visages de la normalité, et autant de dieux si voraces...
Pourquoi dis-je cela ? Mais parce que pour son intérêt, le système-normalité-forme pourrait utiliser absolument n'importe qui. C'est ainsi que vous pouvez être catapulté du jour ou lendemain au pinacle de l'existence, il vous suffit d'adhérer, ne serait-ce que timidement, à la juste cause du moment, puis, lorsque vous ne servirez plus, on vous jettera comme une vieille chaussette.
Et difficile de s'en prémunir, quand le système fait miroiter, non pas tant le succès facile, mais surtout, et pire que tout : la vertu facile ! Et ça, c'est immonde. D'abord parce que l'accès au paradis ne s'achète pas, mais surtout, parce qu'il n'y a rien de plus abject que de tromper l'âme humaine sur sa position réelle. Trahison ultime.
Alors, conseil, si les choses vont trop vite, si vous devenez très vite important, et si votre visibilité est supposément associée à une cause noble... Mon Dieu, faites gaffe. Vous pourriez vous faire broyer.
Tout martyr est jetable.
Remarque : Le seul martyr qui marche, c'est celui qui vous ressuscite...
Éclipse : ni nuit, ni crépuscule, ni jour. Le soleil et la lune se rencontrent – connaissance – que veulent-ils nous annoncer ?
Lorsque le monstre – l'indétermination – est vaincu, la nature n'est plus confondue avec le chaos. Et lorsque l'on s'approche plus près de cette nature que l'on peut nommer, que voit-on ? Un être accompli. Qui est maintenant plus que simplement lui-même. Un créateur. Et souvent, un parent.
Remarque : Qu'est-ce qu'un parent sinon la représentation la plus fidèle de l'amour de Dieu pour sa création ?
Un parent ? Un créateur ?
Nous ne pouvons être parfaitement achevé que si nous allons littéralement au-delà de nous-mêmes, et c'est une chose que seule la création permet : par la nouveauté, nous matérialisons un peu de ce que notre âme seule ne peut plus contenir, car porteuse de l'esprit. Et c'est la vie qui commence, création libre, sans devoir. Le plus-que-parfait. Le miracle de la vie.
Remarque : Ceux qui n'ont pas pu être parents le deviendront par la création.
La fin du monde...
Pour certains, l'enfant est une obligation. Pour d'autres, il est un poids, une entrave. Plus concrètement encore, tout est fait pour que la naissance soit perçue comme la mort des rêves personnels. La fin de la vie individuelle, le sacrifice au sens le moins noble.
La création ? Elle est bridée, impossible. Il faut des moyens, des autorisations, il faut des projections, des rentabilisations.
Comment y voir que l'enfant est amour ? Comment y voir que la création est lumière ?
Quelle est la mesure ?
L'enfant ou la création ne doivent pas être une mort ou un sacrifice, mais un nouveau départ qui se veut libre et choisi. Ils doivent être un miracle, une révolution, ou du moins accueillis comme tels. Car ils le sont.
L'enfant doit être l'image de la liberté, la création doit être l'image de la gratuité la plus pure.
Et pour le reste, je n'en dirais pas plus. C'est que je brode sur le plus grand mystère de la nature voyez-vous. Un indicible. En vérité, je n'ai pas de conseils à vous donner. Faites. Sautez. Et vous me raconterez.
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