Pénétrer dans le monde de l'âme, c'est faire constamment attention à ce qui se passe à l'intérieur de soi. En effet, quelque puissent être les évènements, ils ont une influence sur notre état. Cette influence peut être microscopique ou visible, temporaire ou durable. Elle peut provenir du dehors, comme d'une introspection. Peu importe, elle est là.
Pour beaucoup, ce que je dis s'apparente à une simple distinction entre le fait de se sentir bien ou non. Oui, l'état corporel compte, mais ça va beaucoup plus loin ! Pour le coup, je n'ai pas envie de faire de la pseudo-technique et découper les morceaux de réalité pour analyse. Nous pouvons rendre compte de la chose beaucoup plus facilement.
En fait, il suffit de comprendre que l'attention portée sur les états intérieurs est un jugement beaucoup plus qualitatif qu'on ne le pense. D'un moment à l'autre, nous pouvons devenir très lourds, comme extrêmement légers. Et plus encore : d'un moment à l'autre nous pouvons changer de monde. Appartenir à une autre réalité et le sentir très fortement.
Prendre les situations comme autant de mondes, de stations. Voilà un aspect de la logique de l'âme.
Ces changements d'états, vous les vivez tous les jours.
Parfois, certains états passent avec une fugacité incroyable : ils ne sont pas tant des états que des impressions. Toujours est-il que si vous êtes assez bien exercé, vous pourrez prendre conscience de bien situations, bien des potentiels, bien des chose à partir d'une simple impression fugace.
La beauté des états d'âmes.
Jauger l'état, jauger le bien être et le reste ne revient qu'à une seule chose au fond. Jauger le beau.
Le beau témoigne de la présence de l'esprit. Le beau est la clé du monde à venir. Nous devrions être constamment attentif à la beauté, et la rechercher à tout moment.
Cependant il est difficile de rendre compte de ce qu'est la beauté. Nous avons déjà tenté de le faire dans la section de la clé des songes, mais il convient de recommencer. Là encore, je crois que dénaturerais les choses à vouloir effectuer une description technique, alors voilà une astuce...
La beauté est quelque chose... qui se partage.
Lorsque vous regardez le beau, le vrai, immédiatement vous êtes rehaussé. Vous vous sentez mieux. Et quelque soit la façon, votre état s'améliore. Vous savez pourquoi ? C'est parce que le beau observé vous rend beau vous aussi. Je répète, le beau se partage.
Exemple : Vous marchez avec votre famille, et en tournant la tête, apercevez un artiste de rue. Un mime. Pendant 30 secondes, celui-ci fait une merveilleuse prestation, et ces 30 secondes ont suffi pour vous mettre immédiatement dans une bonne humeur. Et si vous étiez attentif, vous verriez que vous êtes même rehaussé physiquement : plus de stress !
Le beau est un universel, mais évidemment, nous sommes plus sensibles à certaines beautés que d'autres. C'est ainsi que certaines beauté vous rehausseront temporairement, et d'autres auront vocation à vous changer définitivement.
Exemple : Voir un artiste de rue vous est agréable. Mais effectuer un stage dans un laboratoire scientifique vous bouleverse complètement, durablement.
Pourquoi ?
Mais parce que ce que vous trouvez beau vous ressemble !! Qu'est ce que vous croyez !
En d'autres termes, ce que vous trouvez le plus beau... Vous devez le devenir !!!
Et c'est ainsi que la question de la beauté profonde nous ramène forcément à la question de l'identification. Et c'est presque une question de... direction artistique.
Dur d'aimer le beau.
Sachez qu'il est plus compliqué qu'il n'y paraît de s'identifier à la beauté. Voici une liste non exhaustive de rejets de l'identification.
- Selon la vie que nous avons menée, il nous est impossible de nous reconnaître en certaines possibilités, car nos souffrances du passé obstruent cette reconnaissance.
Exemple : Ce serait comme être incapable de voir que l'écriture nous sied parce que bloqué sur nos mauvaises notes à l'école, et donc bloqué dans la croyance que l'on est idiot.
Ainsi, il est des formes qui nécessiteront un développement personnel pour pouvoir enfin se manifester à nous.
- Nous pouvons avoir conscience de ces formes, mais les récuser : nous les haïssons parce que nous sommes incapables de nous identifier à elles, bien qu'elles se manifestent à nous.
Exemple : Vous détestez les sportifs, parce que petit, on se moquait de vos capacités réduites, et vos parents méprisaient l'effort physique, qu'ils considéraient comme l'apanage du vulgaire. Mais au fond, vous le savez très bien : vous détestez ce que vous auriez aimé être.
Remarque : Je ne dis pas que tout ce que vous détestez traduit un blocage. Loin s'en faut. Mais la question mérite d'être posée. Au moins pour être évacuée par la suite.
- Nous ne parvenons pas à nous identifier en raison des limitations propres à notre condition.
Exemple : Vous êtes bon gestionnaire, vous avez le talent. Toutefois il vous est impossible de vous imaginer gérer un café, parce qu'il vous est impensable de posséder l’investissement nécessaire. Votre horizon est limité. C'est dommage, parce que vous adorez la convivialité des bars d'antan...
Et il y en à d'autres, des cas de figure.
Mais venons exactement là ou je veux en venir.
La beauté incomprise.
Au fond, qu'est qu'une identification ?
Une reconnaissance. Plus précisément une reconnaissance de sa véritable identité au travers d'une parenté. Ou une reconnaissance de quelque chose qui nous correspond à minima (identification à un univers, un lieu).
Seulement voilà, parfois nous pouvons être confus quant au symbole qui se donne à voir à nos yeux. Et ne pas reconnaître ce que nous devons reconnaître !
Exemple : ça fait plusieurs fois que vous voyez Jean l'indien (Indiana Jones) en rêve... Le personnage des films, l'archéologue/aventurier avec son fouet. C'est vrai que cette saga est extraordinaire. Et il y a comme des signes à son égard... Il y a peu, vous avez lu un livre bizarre, le perce, qui disait qu'il fallait s'identifier à ce qui nous plaît. Du coup, vous n'hésitez pas : vous vous habillez en aventurier, et vous allez vous balader dans les collines près de chez vous avec un fouet. En essayant de vous accrocher aux branches... Il va sans dire que vous vous êtes tordu la cheville, et que vos amis se moquent allègrement de vous.
Remarque : Je n'ai rien contre le fait de se déguiser. Prise à sa mesure, cette activité peut être bonne. Comme toute chose.
S'identifier à quelque chose n'est pas singer cette chose. On ne vous demande pas de vous déguiser !
Vous devez reconnaître dans le symbole considéré ce qui vous correspond réellement. Et ne perdez pas en vue que c'est une analogie : une métaphore plus ou moins directe.
Exemple : Que fait Jean l'indien que vous pouvez faire ? Qu'avez vous potentiellement en commun ? L'attrait pour les recherches archéologiques inédites (pour ne pas dire interdites). Pas le fouet. On peut dire ce que l'on veut de vous, mais vous êtes un vrai passionné par l'histoire, et vous n'avez pas peur de bouger, voyager. Ainsi, peut-être que cet aspect du personnage de Jean l'indien est une métaphore assez directe de recherches que vous pourriez entreprendre en un quelconque lieu un peu oublié par les instances académiques. Voilà de la folie... dans le bon sens du terme !! Voilà quelque chose d'incroyable, mais où vous pouvez être crédible.
C'est plutôt ça, la beauté profonde. Entre autres choses. Donc ne vous précipitez pas !
Non, je ne vous interdis pas de rêver, car le rêve, vous seuls pouvez le comprendre. Il est probable que plus on monte en intensité de vie, et plus les symboles sont à considérer comme des analogies très directes. Si bien que peut-être un jour votre vie sera aussi belle qu'un film, et les rêves seront à comprendre quasi-littéralement. Mais il ne faut pas non plus mal interpréter le sens d'un symbole, sous peine d'en devenir absurde, et donc ridicule.
Ne perdez pas de vue que l'âme est très nébuleuse parfois quand elle s'exprime...
La vie humaine, film ou pas film ?
Ne pourrait-on pas avoir une idée de la hauteur de nos prétentions sur Terre ?
Eh bien si vous parvenez à jauger de la hauteur de vos désirs, vous aurez une idée de ce que la nature attend de vous à long terme. Tant que vous êtes insatisfait, c'est que vous prétendez à plus. Et il se pourrait bien que ce plus dépasse complètement la mesure ordinaire des choses. Qui sait.
Mais gardez bien les pieds sur Terre quand même... vous ne deviendrez pas Ind... non, Jean l'indien du jour au lendemain.
P.S : L'identification, cela ne concerne pas forcément une personne ! Il est possible de s'identifier à quelqu'un, mais on peut aussi s'identifier à un lieu, une logique, un groupe ou que sais-je encore. Quelque chose qui nous correspond, nous ressemble.
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