L'âme c'est la forme, et de surcroît, le mouvement. D'ailleurs, c'est bien le mouvement qui donne la forme aux choses et non l'inverse. Alors pensons un peu le mouvement.
Si chaque forme symbolise un amalgame de mouvements, ordonnés dans une logique, comprendre ces mouvements au travers des formes est équivalent à exhiber des panneaux signalétiques pour diriger la conscience dans la bonne direction. C'est précisément le genre d'intelligence que nous voulons acquérir.
En ce sens, considérons deux exemples.
S'élever. Et descendre.
Qu'est-ce que s’élever ?
Il y a plusieurs façons, selon le contexte, pour comprendre l'idée d'élévation. En voici une.
Supposons qu'une certaine réalité inaccessible vous plaise. Supposons que dans vos rêves, ou au travers de signes, une idée d'élévation se fait sentir. On pourra alors y comprendre qu'il faille vous débrouiller pour accéder à cette réalité qui vous échappe. Là clairement, on vous dit qu'il faut vous battre pour y accéder.
Dans un sens contemporain, ce serait par exemple de progresser dans votre pratique du basket-ball, jusqu'à atteindre un niveau supérieur, et donc une ligue là encore à un échelon plus élevé.
Passer du statut d'élève à celui de maître dans la discipline des sciences sociales implique là aussi un progrès, un effort, et l'accès à une nouvelle réalité avec de nouvelles possibilités. Pas besoin de convoquer l'illumination ou la pierre philosophale pour illustrer un mouvement d'élévation !
Remarque : Si je ne parle pas d'ascension sociale, c'est parce que bien souvent cela rime avec ascension économique, ce qui ne nécessite (en général) pas de progrès de votre part. Des efforts certes, mais pas vraiment de progrès. Non, souvent la clé est ailleurs, dans un autre mouvement. Au contraire, une élévation au regard de l'esprit induit nécessairement un progrès, d'une façon ou d'une autre.
Parfois, c'est différent, il faut élever un élément seul. Élever sa colère par exemple, qu'est ce que cela peut vouloir dire ?
Un collègue vous tape sur le système comme on dit. Ayant pris connaissance de votre travail, il ne se prive pas pour s'en mêler, en tirer des bénéfices, et commenter votre méthode avec d'autres. Si vous vous écoutiez, vous lui rentreriez dedans, au propre comme au figuré.
En prenant conscience de ce qui vous met en colère, vous parvenez à rendre ce sentiment plus subtil. Donc il s'élève, il peut être pensé, et à terme, il vous permet de faire une vraie prise de conscience, qui aboutit à un choix : vous décidez d'être beaucoup plus ferme avec ce collègue, et surtout, vous vous jurez à vous même de ne plus jamais laisser qui que ce soit se mêler de votre travail.
C'est ainsi que l'on part d'une colère de bas étage... jusqu'à une résolution ferme et intelligente. Plutôt que de lui arracher la tête, vous allez non seulement éradiquer sa nuisance une bonne fois pour toutes, mais aussi empêcher, à tout jamais, que ce genre de situation ne se reproduise.
Envisageons la même chose pour un autre mouvement, la descente.
Descendre, qu'est ce que cela peut-il vouloir dire ?
Vous possédez un talent en propre que les autres ne possèdent pas. La descente peut impliquer que vous appreniez cette chose supposée inaccessible à d'autres. Imaginez qu'une certaine population (imaginons une ville pauvre en désert médical) n'ait pas fait d'études, et que pourtant vous lui appreniez des notions avancées de médecine par exemple.
Un vrai Prométhée !
Maintenant, on peut aussi envisager les choses différemment, et en ce sens considérer qu'il faille descendre en soi-même.
Il est tout à fait possible, en améliorant sa vie au travers d'un vecteur unique, d'en venir à oublier un défaut, un manque ou une blessure quelconque. De passer tout cela sous silence. Sauf que ladite blessure peut être une qualité que la vie vous exige de repêcher.
Exemple : Vous êtes une star de la chanson. Personne ne s'en doute, mais, jeune, vous avez subi beaucoup de brimades, et vous en avez grandement souffert. C'est une période pleine de mauvais souvenirs, et une condition que vous souhaitez oublier. Seulement voilà, peut-être que dans cet état d'esprit que vous possédiez jeune se cachait un diamant brut. Une simplicité et une humilité que vous avez perdues. Si vous voulez retrouver cet état d'esprit, cet ancien vous, il va falloir redescendre en apnée dans la mélasse de vos mauvais souvenirs, et en extraire seulement ce qui vous intéresse.
Remarque : Et parfois, il y a des souvenirs qu'on peut oublier pour toujours. Bon débarras !
Élémentaire...
Vous le devinez, il existe encore bien d'autres façons de s'élever et de descendre. Tout comme il existe d'autres mouvements distincts de la montée et de la descente.
De fait, ces mouvements pulsionnels primordiaux sont ce que l'on appelle plus communément... les éléments. Ou plutôt, les éléments de la nature représentent des mouvements primordiaux.
C'est un sujet qui mérite un livre à lui tout seul.
On dit des éléments qu'il en existe quatre ou cinq selon les considérations et les systèmes traditionnels. Oui c'est vrai, mais la vérité c'est que le chiffre peut même monter plus haut selon les applications.
On peut penser que les systèmes traditionnels se contredisent, en raison d'informations qui ne concordent pas entre elles. Il n'est en vérité question que de perspectives différentes qui ne s'opposent nullement. C'est une question d'astuce.
En fait, tout le problème vient du fait que les éléments existent autant sur un plan vertical qu'horizontal.
Verticalement, chaque élément représente une réalité à part entière.
Ainsi, la terre représente le monde physique, l'eau représente les émotions, l'air représente le mental, et le feu représente l'âme.
Remarque : Évidemment, on peut aussi utiliser des éléments pour représenter, en tant que symboles, des réalités plus hautes encore. Pourquoi pas.
Mais, au sein de chaque réalité existe une réfraction de chaque élément. Ainsi, dans le monde physique, nous avons la terre, l'eau, l'air et le feu au sens concret (sans compter la possibilité d'en placer d'autres). Dans le monde émotionnel, nous aurons des équivalents là encore, il en sera de même dans le monde mental. Enfin, dans le monde de l'âme, ce sont les mouvements primordiaux (haut, bas, et autres) qui représentent ces éléments (ou plutôt l'inverse).
Je préfère ne pas trop en dire pour l'instant car j’apprécierai d'en faire une étude à part entière, bien que je ne garantisse rien.
Ce que je peux rajouter en revanche, c'est que la symbolique des élémentaire des mouvements ne s'arrête pas là. En effet, il est possible d'associer de multiples informations à chacun de ces mouvements primordiaux de la nature. Et pourquoi pas, des directions symboliques.
Oui, je suis bien en train de vous dire qu'il existe une métaphysique de l'espace. Chaque élément peut être associé à un point cardinal ésotérique. Ceux là, ils sont encore plus difficiles à déterminer. Mais je peux bien traiter d'un exemple. Parce que je vous sens un peu à l'Ouest là...
L'Ouest métaphysique.
De la même manière qu'un mouvement peut se traduire en une multitude d'interprétation, l'Ouest métaphysique est un symbole riche qui peut être compris de bien des manières. Mais toutes sont cohérentes entre elles.
Alors, qu'est ce que l'occident ésotérique ?
S'il fallait résumer la chose en peu de mots, je dirais ceci :
L'Ouest, c'est le bout du monde.
Mais en vérité c'est tellement plus ! Tellement de choses ! Il convient donc, pour vous donner une idée, de présenter une liste non-exhaustive :
L'Ouest... c'est la limite.
L'Ouest est symbolique de la fin sous toutes ses formes. Évidemment, on pense à l'attrait, non pas pour la mort, mais l'au-delà. Et c'est juste. Mais pas que. Avec l'Ouest, la grande question que l'on se pose c'est... qu'est ce qu'une frontière ? Une limite ? Et du coup... ou se trouvent les limites de notre monde ?
La réponse est... pas forcément ou vous le croyez ! Avec l'Ouest, on peut se surprendre à trouver Saturne à deux pâtés de maison, bien cachée. Trouver un lieu interdit au plein cœur de la société... et transgresser !
Remarque : Le plus cool avec l'Ouest, c'est quand on se rend compte qu'après la limite, la fin... il n'y a pas rien ! Et je ne parle pas de la mort.
L'Ouest... c'est la voie profane.
Dieu est la lumière. Comment se trouverait-il dans les ténèbres là ou le soleil n'éclaire pas ? Et pourtant... Ce n'est pas parce que de notre point de vue il fait sombre que c'est ténébreux. L'Ouest, c'est trouver ce que l'astre solaire illumine lorsqu'il quitte notre monde.
De ce point de vue, il se pourrait bien qu'il ne faille pas chercher Dieu dans un lieu traditionnel, spirituel, mais dans le caniveau.
Là ou personne ne regarde, il apparaît sous une forme interdite.
La voie profane, c'est se fabriquer des ailes avec ce que l'on a sous la main (et ne pas chuter...), c'est redonner toute sa valeur spirituelle à notre quotidien (sans mentir sur sa valeur), même si nous sommes les seuls à la voir.
Remarque : Souvent, cela suppose de se construire spirituellement à partir de quelque chose qui n'est pas considéré comme spirituel. Un bon usage de la technologie par exemple ? Entre autres profanations possibles.
L'Ouest... c'est l'ailleurs.
C'est montrer à la norme, la tradition (primordiale) qu'elle n'est pas le centre du monde. Qu'il existe d'autres façons, et d'autres vies, pour lesquelles la norme n'est elle même qu'un autre.
Remarque : Où comment bouleverser les certitudes métaphysiques avec le radicalement autre...
L'Ouest... c'est l'apocalypse.
Coucher de soleil. L'Ouest, c'est la fin, et non un commencement. Ainsi, il figure plus un déploiement intense de la vie qu'un développement graduel. Raison pour laquelle il s'associe aux différentes apocalypses et révélations.
Et quand j'y pense là tout de suite, l'Ouest, c'est peut-être trouver le vrai apocalypse ? La conclusion qui va vraiment changer la situation.
L'Ouest... c'est un lieu.
L'Ouest peut aussi dans un sens plus concret, figurer des civilisations. Et on ne parle pas forcément que de l'occident moderne. Ainsi, l'Atlantide, qu'elle soit mythique ou historique (à vous de voir) est un bon candidat... parmi d'autres. Car on peut aussi considérer aussi d'autres versions mythiques de la même idée : les Hespérides, le jardin d’Éden, l’Avalon...
L'Ouest... c'est l'exil.
Ou comment trouver le moyen de se retirer du monde (parfois temporairement), même au cœur de la ville. Être ici et être ailleurs.
Vous voyez ? Ça fait beaucoup d'indications symboliques ! Et c'est loin d'être fini. L'Ouest parlera à chacun différemment.
Du coup, je vous laisse exploser votre horizon des possibles à imaginer les autres directions, les autres mouvements...
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